Les patients pédiatriques atteints d’une infection rétropharyngée ont été évalués pour définir la maladie et le résultat à une époque d’antimicrobiens puissants et pour les comparer aux rapports précédents. L’évolution clinique et les résultats radiographiques de tous les cas pédiatriques (1976-1986) ont été étudiés rétrospectivement.
Les 7 mâles et 3 femelles allaient de 10m à 19y (moyenne 6,6 y). Les symptômes chez les 10, présents en moyenne 3 jours avant l’admission, comprenaient des problèmes d’alimentation (7), un mal de gorge (6), une dysphagie (5), une raideur de la nuque (4), de la bave (3) et des changements de voix (2). Les signes observés chez 10 patients comprenaient un gonflement cervical (10), unilatéral chez (7), une fièvre >38,5°C (7), un gonflement oropharyngé (7) et un stridor (1). La vitesse de sédimentation était en moyenne de 58 mm/h chez 5/5. La numération leucocytaire moyenne était élevée chez les 10, avec 6> 15 000/mm3. Des preuves radiographiques de l’APR étaient présentes sur 7/9 radiographies latérales du cou. Les bêta-lactames résistants à la pénicilline administrés par voie parentérale ont rapidement fait disparaître la fièvre (1 seul cas au-delà de 2 jours) ; une amélioration clinique est survenue en 2 jours. Un drainage spontané s’est produit avant ou au moment de l’évaluation initiale sans complication chez 3 d’entre eux ; 1 a nécessité un drainage chirurgical. S. aureus a été isolé du nasopharynx ou de la gorge de 4 d’entre eux, le streptocoque du groupe A de 1. Aucun n’était bactérien. Ces patients différaient des rapports précédents par leur âge plus avancé, la rareté du stridor, la fréquence accrue de la gorge et de la dysphagie, et la durée plus courte des symptômes avant l’évaluation. L’amélioration sous traitement antimicrobien sans drainage d’un abcès chez 6 patients peut indiquer une cellulite plutôt qu’un abcès et/ou peut être liée à l’utilisation précoce d’antimicrobiens.