Qu’est-ce qu’un bloc nerveux ?

Le bloc nerveux, également connu sous le nom d’anesthésie régionale, est une injection d’anesthésique local par votre anesthésiste pour “bloquer” le nerf ou un groupe de nerfs qui alimentent la zone de votre corps où se déroulera votre opération.

Comment utilise-t-on un bloc nerveux ?

Les blocs nerveux pour la chirurgie de la jambe, du pied et de la cheville peuvent être faits pour durer jusqu’à 24 heures. Le bloc nerveux peut faire partie de votre anesthésie générale pour vous donner un soulagement de la douleur après votre opération.

Certaines opérations peuvent être faites sous bloc nerveux seul. Une sédation peut être administrée en même temps pour que vous vous sentiez détendu et à l’aise.

Certains médicaments ou conditions médicales peuvent rendre les blocs inappropriés pour vous. Votre anesthésiste en discutera avec vous le jour de votre opération.

Quels sont les nerfs bloqués ?

Dans le cas d’une chirurgie de la jambe, du pied et de la cheville, les nerfs partent de la partie inférieure de votre dos pour se rassembler en un

grand nerf à l’arrière de votre jambe, un plus petit à l’avant et un anneau de plusieurs nerfs autour du pied. Ces nerfs peuvent être bloqués à différents endroits, du bas du dos (“plexus lombaire”) à la région de la hanche (“sciatique”) jusqu’à l’arrière du genou (“poplité”) ou dans l’anneau autour de la cheville (“bloc de cheville”) où ils passent près de la peau. Le meilleur bloc pour vous dépendra du site de votre opération et sera expliqué par votre anesthésiste.

Quels sont les avantages d’avoir un bloc nerveux ?

Ceux-ci incluent :

– Un meilleur soulagement de la douleur. Vous êtes moins susceptible d’avoir besoin d’analgésiques puissants après votre opération, en évitant leurs effets secondaires comme la nausée ou la somnolence et la confusion.

– Si votre opération peut être effectuée sous un bloc seul, vous pouvez éviter les risques et les effets secondaires d’une anesthésie générale.

– Vous avez plus de chances de rentrer chez vous le même jour après votre opération si votre douleur est bien contrôlée après un bloc.

Comment sont réalisés les blocs ?

Vous devez vous préparer à votre opération en suivant les instructions de la clinique d’évaluation préopératoire. Cela inclut le suivi des conseils de jeûne.

Le bloc nerveux est généralement réalisé dans la salle d’anesthésie. Votre fréquence cardiaque, votre pression artérielle et votre respiration seront surveillées et une canule (“un goutte-à-goutte”) sera placée dans une veine avant le bloc. La plupart des blocs sont réalisés éveillés avant votre anesthésie générale.

Selon le lieu d’injection du bloc, un assistant vous aidera à vous mettre dans la bonne position. Cela peut impliquer de vous retourner pour vous allonger sur le devant ou sur le côté. Certains blocs peuvent être effectués lorsque vous êtes sous anesthésie générale ; votre anesthésiste en discutera avec vous le jour même.

La peau sera nettoyée et la zone engourdie avant l’injection. Les nerfs sont localisés à l’aide d’un appareil à ultrasons ou d’une très petite machine qui fait se contracter les muscles de votre jambe. Une aiguille de blocage très fine est utilisée pour administrer l’anesthésique local afin de bloquer les nerfs.

Pour la plupart des patients, l’injection n’est pas plus douloureuse que la pose d’une canule dans votre veine ou qu’une prise de sang. Une fois l’injection faite, votre jambe ou votre pied peut commencer à être chaud, à picoter ou à s’engourdir, mais cela peut prendre 20 à 40 minutes pour que le bloc agisse complètement.

Quels sont les risques et les effets secondaires d’un bloc ?

Les injections de bloc sont généralement très sûres, mais il y a toujours des risques à connaître. Les effets secondaires courants, notamment les ecchymoses ou la gêne autour du site d’injection, sont généralement de courte durée.

Ces symptômes disparaissent dans les 4 à 6 semaines dans la plupart des cas (95%) et dans l’année dans la majorité (99%). Un gonflement après l’opération, ou des conditions telles que le diabète peuvent rendre les lésions nerveuses plus probables.

Que se passe-t-il après l’opération ?

Votre jambe peut être engourdie pendant 4 à 24 heures après votre bloc. Il est probable que vous rentriez chez vous avec le pied/la jambe encore engourdi(e).

Il est donc important d’éviter les blessures en prenant des précautions pendant que le bloc agit encore.

– Si vous êtes évalué comme ayant besoin d’une aide à la marche, utilisez-la selon les instructions du physiothérapeute ou des infirmières.

– Ne conduisez pas pendant au moins 48 heures et jusqu’à ce que votre bloc se soit complètement dissipé. Votre chirurgien vous donnera des instructions sur le moment où vous pouvez conduire en fonction du type de chirurgie.

– Faites très attention en marchant si votre pansement pour le pied se détache jusqu’à ce que l’engourdissement ait disparu pour éviter les coupures, les brûlures ou les échaudures.

– Ne mettez pas votre jambe/pied bloqué près d’un radiateur, d’une cuisinière ou d’un four.
Les autres effets secondaires sont liés à la propagation de l’anesthésique local autour du site d’injection ou à la mise en place de l’aiguille du bloc. Des saignements peuvent survenir si un vaisseau sanguin est endommagé mais peuvent généralement être traités en exerçant une pression sur le site d’injection.

Des effets secondaires plus spécifiques à connaître :

Pour l’injection du nerf derrière votre genou ou plus haut dans votre jambe : Votre jambe s’engourdit et le pouvoir de la bouger est également affecté. Vous ne serez pas en mesure de vous équilibrer de manière fiable sans l’aide de béquilles ou d’un bâton. Les physiothérapeutes évalueront votre sécurité et vous fourniront une aide appropriée. Pour de nombreuses opérations pour lesquelles le bloc est utile, vous ne serez pas en charge (capable de vous tenir debout sur la jambe opérée) pendant un certain temps après l’opération afin de favoriser la guérison. Un bloc ne doit pas compromettre la rapidité du retour à la mobilisation normale qui facilite la guérison. Ces symptômes sensoriels et moteurs s’atténuent généralement au fur et à mesure que le bloc s’estompe. Dans de rares cas, une faiblesse du pied affectant votre capacité à marcher et/ou un engourdissement peuvent durer pendant une période prolongée ou être permanents. (Voir lésion nerveuse ci-dessous).

Très rare : les réactions mettant en jeu le pronostic vital telles qu’une crise ou une convulsion en réaction à l’anesthésique local sont très rares. Elles nécessitent des traitements d’urgence. Votre anesthésiste peut en discuter avec vous si vous souhaitez en savoir plus.

Lésion nerveuse : les nerfs peuvent être endommagés pendant une intervention chirurgicale, une anesthésie générale ou un bloc. On estime que cela se produit entre 1 cas sur 700 et 1 cas sur 5000 lorsqu’un bloc est effectué. Il peut y avoir un engourdissement ou des picotements durables après l’opération. Plus rarement, il peut y avoir une faiblesse dans un ou plusieurs muscles et une douleur persistante.

Que se passe-t-il si un bloc n’est pas effectué ?

Il est parfaitement acceptable que vous ne choisissiez pas d’avoir un bloc pour votre opération. Occasionnellement, le bloc peut ne pas fonctionner aussi bien que prévu. Dans certains cas, il se peut que ce ne soit pas une option appropriée. Les risques inhabituels peuvent affecter les gens différemment. Si vous avez une profession qui pourrait être affectée par la survenue d’un risque peu commun, il est important que vous considériez toutes les options avant de décider d’inclure un bloc dans votre plan de soulagement de la douleur postopératoire.

Votre anesthésiste et votre chirurgien peuvent discuter d’autres options avec vous. Celles-ci comprennent un anesthésique local (mais pas un bloc nerveux) injecté par le chirurgien autour du site de l’opération pendant l’opération ainsi que différents types d’analgésiques.

Analgésiques après l’opération

Lorsque le bloc s’estompe, vous pouvez ressentir des sensations de picotements dans votre jambe.

Il est important de commencer à prendre des analgésiques réguliers selon les instructions afin qu’ils puissent commencer à agir avant que le bloc ne s’estompe complètement. Il vous est conseillé de prendre vos antalgiques postopératoires avant de vous coucher la nuit de l’opération et de continuer à les prendre régulièrement. Ils doivent vous apporter un soulagement suffisant de la douleur pour vous permettre de bouger selon les instructions du kinésithérapeute. Différentes personnes auront besoin de différentes quantités d’analgésiques pour y parvenir et la quantité dont vous avez besoin diminuera dans les jours qui suivent la chirurgie.

Cela aidera à réduire la douleur lorsque le bloc aura disparu.

Pour des informations vidéo sur les blocs,
Pour plus d’informations sur les lésions nerveuses :
Pour d’autres informations pour les patients sur les anesthésiques
Pour des informations locales Voir nos pages de préparation à la chirurgie

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