Du journal : Déboulonner les mythes et les perceptions erronées à propos de l’hypotension intracrânienne spontanée

Un nouvel article publié dans Headache a examiné 10 mythes et perceptions erronées entourant le diagnostic et le traitement de l’hypotension intracrânienne spontanée.

L’hypotension intracrânienne spontanée (HIS) est une condition relativement rare caractérisée par une pression intracrânienne inférieure à la moyenne. Les patients atteints d’HSI souffrent généralement de “maux de tête orthostatiques” qui sont pires en position debout ou assise qu’en position couchée. L’HSI est le plus souvent causée par une fuite de liquide céphalorachidien au niveau de la colonne vertébrale. En raison de sa reconnaissance croissante au cours des dernières années, les chercheurs ont décidé d’explorer les différents mythes et perceptions erronées entourant l’HSI afin de mieux informer les neurologues et les spécialistes des maux de tête sur cette maladie rare. Spontaneous Intracranial Hypotension : 10 Myths and Misperceptions de Peter G. Kranz, MD ; Linda Gray, MD ; et Timothy J Amrhein, MD, a été publié dans Headache : The Journal of Head and Face Pain pour dissiper les mythes entourant le SIH.

Les chercheurs ont examiné 482 études pertinentes pour le SIH et ont présenté leurs conclusions dans un article de revue narrative. Cinq des 10 mythes et perceptions erronées qu’ils ont déboulonnés comprennent :

#1 L’HSI est définie par une faible pression du LCR. Bien que la pression basse du LCR soit fréquente chez les patients atteints d’HSI, une pression normale peut être trouvée chez les patients atteints d’HSI et ne doit donc pas exclure le diagnostic.

#2 L’HSI est toujours caractérisée par une céphalée orthostatique. Bien que cette forme de céphalée soit fréquente dans l’HSI, les chercheurs ont conclu que l’éventail des types de céphalées est large et ne se limite pas aux céphalées orthostatiques.

#3 Une IRM cérébrale négative exclut l’HSI. Bien que l’imagerie IRM soit importante dans le diagnostic de l’HSI, une IRM cérébrale négative ne doit pas exclure un diagnostic d’HSI, et des tests supplémentaires avec une imagerie de la colonne vertébrale doivent être effectués.

#4 Les patients présentant un rehaussement dural doivent être travaillés pour une méningite. Les personnes qui ne connaissent pas l’HSI peuvent croire que la présence d’un rehaussement dural indique des troubles infectieux, granulomateux ou néoplasiques, alors qu’il s’agit en fait d’un indicateur très spécifique de l’HSI.

#5 L’imagerie rachidienne révèle rarement une fuite dans l’HSI. Les résultats de l’imagerie rachidienne sont très variables, mais la recherche a montré que l’imagerie rachidienne peut contribuer au diagnostic de l’HSI chez une partie importante des patients.

Au cours des dernières décennies, une compréhension meilleure et plus nuancée de l’HSI a évolué. Les auteurs de cette étude ont conclu que pour fournir une thérapie optimale à leurs patients, les professionnels de la santé doivent être conscients des améliorations qui ont eu lieu dans les stratégies de diagnostic, les traitements et la compréhension globale de cette condition.

L’American Headache Society s’est engagée à tenir ses membres au courant des avancées les plus innovantes et les plus significatives dans le domaine de la médecine des maux de tête. L’une des nombreuses initiatives visant à soutenir cette mission est notre publication de Headache : The Journal of Head and Face Pain, publié dix fois par an, qui met en lumière les dernières découvertes dans le domaine de la recherche sur les maux de tête. Notre série “From the Journal” offre un aperçu de certains des travaux novateurs détaillés dans Headache. Profitez de l’accès à l’ensemble du catalogue de contenu ainsi que d’un abonnement à la version imprimée inclus dans l’adhésion à l’American Headache Society. Cliquez ici pour devenir membre dès aujourd’hui.

  1. Kranz, P. G., Gray, L., Amrhein, T. J. (2018), Hypotension intracrânienne spontanée : 10 mythes et perceptions erronées. Headache : Le journal des douleurs de la tête et du visage. doi:10.1111/head.13328

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