Hémorragie intracérébrale (HIC) Signes, symptômes et diagnostic

  • Par le Dr Catherine Shaffer, Ph.D.Révisé par Afsaneh Khetrapal, BSc

    Une hémorragie intracérébrale (HIC) est une condition où un saignement se produit dans les tissus ou les ventricules du cerveau. Son apparition est généralement soudaine et catastrophique, mais elle peut parfois se présenter avec des symptômes plus légers ressemblant à un accident vasculaire cérébral ischémique.

    Une hémorragie prive le cerveau d’oxygène tout en exerçant une pression sur les tissus voisins. Le sang qui s’accumule à l’intérieur du cerveau est appelé un hématome. Une hémorragie peut provoquer des lésions cérébrales rapides ou la mort.

    Les symptômes de l’HIC peuvent varier en fonction de la localisation du saignement, de sa gravité et de la quantité de tissus touchés. Parmi les symptômes courants, on peut citer :

    1. Témoignage soudain, faiblesse, engourdissement ou paralysie, en particulier d’un côté du corps
    2. Maux de tête
    3. Difficulté à avaler
    4. Problèmes de vision
    5. Perte de coordination
    6. Troubles de l’élocution
    7. Difficulté à comprendre, de lire ou d’écrire
    8. Perte de conscience
    9. Vomissements
    10. Délire
    11. Crises

    Présentation clinique

    Les patients atteints d’une HIC peuvent présenter des déficits neurologiques soudains. Lorsque l’hémorragie est située dans la fosse postérieure, des déficits du tronc cérébral peuvent être observés, tels qu’une déviation conjuguée des yeux, une ophtalmoplégie, une respiration stertoreuse, des pupilles en pointe ou un coma. Lorsqu’elle est située dans les hémisphères du cerveau, une hémorragie importante peut provoquer une hémiparésie (faiblesse ou incapacité à bouger d’un côté du corps).

    Approximativement la moitié des patients présentant des cas majeurs d’HIC meurent en quelques jours. Parmi ceux qui survivent, le degré de déficit neurologique restant dépendra de l’étendue de la guérison, l’excès de sang dans le tissu cérébral étant réabsorbé.

    Etudes de laboratoire

    Lorsqu’un patient présente des symptômes d’HIC, les premiers examens qu’il est susceptible de recevoir sont des études de laboratoire. Celles-ci comprennent :

    1. La formule sanguine complète (NFS) avec plaquettes pour rechercher une infection et identifier les facteurs de risque et les complications
    2. Le temps de prothrombine (TP) ou le temps de thromboplastine partielle activée pour diagnostiquer une coagulopathie
    3. La chimie du sérum avec électrolytes et osmolarité pour diagnostiquer des problèmes métaboliques comme l’hyponatrémie
    4. La toxicologie pour le taux d’alcoolémie, l’utilisation de drogues illicites et les toxines exogènes qui peuvent provoquer une HIC
    5. Des tests spécifiques pour les causes moins courantes d’HIC comme les infections et les troubles hématologiques

    Études d’imagerie

    Des études d’imagerie seront généralement réalisées rapidement chez tout patient suspecté d’avoir une HIC. Un scanner identifiera l’hémorragie aiguë comme un signal très dense. Les patients recevant un traitement anticoagulant ou antiplaquettaire qui ont subi un traumatisme contondant léger ont besoin d’un scanner immédiat pour exclure une HIC.

    L’IRM est une autre technologie d’imagerie courante utilisée pour diagnostiquer une HIC.

    Ponction lombaire

    La ponction lombaire permet de détecter une HIC par une décoloration jaune montrant la présence de bilirubine dans le liquide céphalorachidien ou par des modifications biochimiques.

    Diagnostic

    L’HIC peut ressembler à un accident vasculaire cérébral ischémique et à certaines autres affections. En plus des tests de laboratoire et d’imagerie, une anamnèse et un examen physique approfondis sont réalisés. Les symptômes qui surviennent soudainement, avec un déficit neurologique, une altération de la conscience, un coma ou des convulsions, sont plus susceptibles d’être causés par un AVC hémorragique que par un AVC ischémique. Tout antécédent de traumatisme pourrait indiquer un AVC ischémique.

    Certaines autres conditions pouvant provoquer des symptômes similaires à l’HIC sont l’hyponatrémie/hypernatrémie, la migraine, le cancer, l’encéphalite, la méningite, l’hémorragie sous-arachnoïdienne, l’hématome sous-dural, la labyrinthite ossifiante et les urgences hypertensives.

    Lectures complémentaires

    • Tout le contenu sur l’hémorragie intracérébrale
    • Hémorragie intracérébrale (HIC)
    • Causes de l’hémorragie intracérébrale (HIC)
    • .

    • Gestion de l’hémorragie intracérébrale
    • Hémorragie intracérébrale (HIC) Complications et pronostic

    Écrit par

    Dr. Catherine Shaffer

    Catherine Shaffer est une rédactrice freelance en sciences et santé du Michigan. Elle a écrit pour une grande variété de publications commerciales et grand public sur des sujets liés aux sciences de la vie, notamment dans le domaine de la découverte et du développement de médicaments. Elle est titulaire d’un doctorat en chimie biologique et a commencé sa carrière en tant que chercheuse en laboratoire avant de se tourner vers la rédaction scientifique. Elle écrit et publie également de la fiction et, dans son temps libre, elle aime faire du yoga, du vélo et s’occuper de ses animaux domestiques.

    Dernière mise à jour le 26 février 2019

    Citations

    .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.