L’un des sujets les plus chauds (sans jeu de mots) entourant la formulation d’un entraînement approprié et la récupération, est la température à laquelle votre bain ou douche post-entraînement devrait être.
Les défenseurs des trempettes chaudes parlent généralement de la relaxation et du relâchement des muscles après l’entraînement, tandis que les fans des bains de glace évoquent souvent les avantages apparents de l’élimination de l’acide lactique en se refroidissant.
Alors, que dit la science sur le sujet ? Jetons un coup d’œil.
L’eau froide
Une étude de 2013 publiée dans le European Journal of Applied Physiology a testé les bains de glace comme traitement pour les coureurs qui s’étaient poussés au point de subir des dommages musculaires.
L’étude a conclu que le traitement à l’eau froide ne semblait pas avoir d’effet sur les évaluations de la douleur post-entraînement, de la force ou de la taille des muscles.
Une étude de 2007 n’a pas non plus réussi à trouver des preuves que le traitement à l’eau froide aidait à soulager le DOMS, tandis qu’une étude de 2012 a trouvé que l’immersion dans l’eau froide semblait avoir un certain effet pour combattre le DOMS, par rapport à des interventions plus passives.
Enfin, une étude de 2015 a trouvé que le froid, appliqué immédiatement après l’exercice, était plus efficace que la chaleur pour réduire le DOMS.
Intéressant, il y a des preuves que l’immersion dans l’eau froide peut améliorer la fonction immunitaire.
L’eau chaude
Une étude de 2017, publiée dans le Clinical Journal of Sports Medicine a constaté que, bien que le froid puisse être meilleur pour réduire l’enflure, la chaleur, appliquée sur une longue période (huit heures) était très efficace pour réduire la douleur, et avait les avantages supplémentaires d’augmenter également la flexibilité des tissus et le flux sanguin.
Bien que personne ne va s’asseoir dans un bain chaud pendant huit heures après une séance d’entraînement, il peut être possible de tirer des conclusions raisonnables de ces résultats.
Une étude de 2011 a révélé que, pour traiter le DOMS chez les personnes atteintes de diabète, la chaleur humide était un traitement efficace (plus efficace que les autres traitements thermiques testés).
Certaines études ont montré des preuves que le traitement thermique peut augmenter la production d’hormone de croissance, tout en réduisant le stress chez les sujets testés.
Température de contraste
Une étude de 2007 a trouvé que l’exposition à une température de contraste – alternant le chaud et le froid – avait un effet significatif sur la réduction de l’acide lactique après un exercice anaérobie intense.
La même recherche a également constaté que le traitement par contraste de température réduisait davantage la fréquence cardiaque que la “récupération active”, mais que la performance de sprint n’était pas significativement améliorée après le traitement.
Une étude de 2017 a constaté que la thérapie par contraste de l’eau était plus efficace que la récupération passive pour restaurer la force et la puissance après l’exercice, mais qu’elle ne semblait pas efficace pour réduire la douleur.
Verdict
Les données ne sont pas très claires sur les effets des douches froides ou chaudes après l’exercice, certaines études trouvant des effets significatifs de soulagement du DOMS pour chacune d’entre elles, et d’autres ne trouvant aucun effet significatif du tout.
Il semble toutefois probable que l’exposition à l’eau froide puisse avoir de larges avantages pour la santé – comme le renforcement de l’immunité à long terme – tandis que l’eau chaude peut réduire les concentrations d’hormones de stress et améliorer la récupération par une augmentation de certaines hormones anaboliques.
Comme l’eau chaude et l’eau froide semblent toutes deux avoir certains avantages potentiels, prendre des douches contrastées pourrait être un compromis idéal. En effet, certaines recherches indiquent que les douches contrastées, en particulier, aident à la récupération de diverses manières.