Les leucorrhées sont des infections fréquentes de la femme. Nous rapportons une étude portant sur 1 267 exsudats vaginaux. Les prélèvements sont classés en 3 groupes d’après les résultats des examens cytologiques et bactériologiques. Le premier groupe (811) correspond aux exsudats avec flore lactobacillaire intacte. Le second groupe (295) correspond à une flore de transition entre la flore lactobacillaire et la vaginose bactérienne. On isole un nombre important de bactéries aérobies et anaérobies, le pH est supérieur à 4,5. L’augmentation progressive du pH s’accompagne d’une diminution du potentiel d’oxydo-réduction favorisant la croissance des anaérobies. Le troisième groupe (161) correspond à la vaginose bactérienne. Le diagnostic est basé sur différents critères : odeur malodorante des exsudats, pH > 5 et sur l’aspect microscopique caractéristique après coloration de Gram. Il existe une grande corréation entre les résultats des examens microscopiques et des cultures microbiennes. Gardnerella vaginalis, Mycoplasma hominis et les bactéries anaérobies : Prevotella vivia, Peptostreptococcus prevotii et Mobiluncus sont isolées avec une grand fréquence.