Les patients diagnostiqués avec un cancer se demandent souvent ce qui a provoqué leur cancer ou si un mode de vie différent aurait pu l’éviter.

Comme les cancers sont un groupe de maladies très complexes, les médecins ne peuvent pas toujours expliquer pourquoi une personne développe un cancer alors qu’une autre ne le fait pas. En fait, des patients qui sont jeunes, en bonne santé et qui ne fument pas et ne boivent pas peuvent avoir un cancer de la bouche, alors que certains gros fumeurs restent indemnes de cancer. La recherche médicale et les études cliniques ont révélé que certains facteurs de risque peuvent augmenter le risque de contracter un cancer de la bouche.

Plus une personne présente de facteurs de risque, plus elle a de chances de développer un cancer de la bouche. Le risque est particulièrement élevé pour les personnes qui consomment beaucoup d’alcool et de tabac.

Tabac

Jusqu’à 80 % des patients atteints de cancers de la bouche utilisent un type de produit du tabac. Le risque augmente avec l’augmentation de la durée et de la fréquence du tabagisme. Les fumeurs sont presque 10 fois plus susceptibles de développer un cancer de la bouche que les non-fumeurs.

Alcool

Environ 70 pour cent des personnes diagnostiquées avec un cancer de la bouche sont de grands buveurs. Des études scientifiques ont montré un lien entre la consommation d’alcool et le cancer de la bouche, les buveurs modérés à lourds ayant jusqu’à 9 fois plus de risques de développer ce type de cancer.

Virus du papillome humain (VPH)

Le VPH est un virus commun, sexuellement transmissible, qui infecte aujourd’hui environ 40 millions d’Américains. C’est le même virus qui a été lié aux cancers du col de l’utérus. Le papillomavirus humain HPV16 a été impliqué dans les cancers de la bouche, en particulier ceux qui surviennent à l’arrière de la bouche, à la base de la langue et des amygdales (la zone appelée oropharynx). Les personnes atteintes de cancers buccaux liés au VPH ont tendance à être plus jeunes, et souvent ne fument pas et ne boivent pas.

Précancer

De nombreux cancers buccaux se développent à partir d’affections pré-malignes de la bouche, telles que des taches blanches ou rouges. La détection et le traitement précoces de ces précancers peuvent prévenir le développement du cancer de la bouche.

Betel Quid

Le betel quid est un mélange de feuilles de bétel, de noix d’arec et de chaux éteinte, et peut également contenir du tabac. De nombreuses personnes en Asie du Sud et certains émigrés asiatiques mâchent de la chique de bétel, ce qui crée une dépendance et a des effets néfastes sur la santé, notamment un risque accru de cancer de la bouche.

Lumière ultraviolette

L’exposition aux rayons ultraviolets, généralement ceux du soleil ou des lits de bronzage, est connue pour provoquer le cancer des lèvres ainsi que d’autres cancers de la peau. Les cancers des lèvres sont plus fréquents chez les personnes qui travaillent à l’extérieur ou qui ont une exposition prolongée au soleil. Le cancer de la bouche dû à l’exposition aux UV a diminué au cours des dernières décennies, très probablement en raison de la sensibilisation accrue aux effets néfastes de l’exposition prolongée au soleil et de l’utilisation de la crème solaire pour se protéger.

Nutrition

Des études de recherche suggèrent un lien entre les régimes pauvres en fruits et légumes et une augmentation du risque de cancer de la bouche.

Autres facteurs

Il existe de nombreux autres facteurs qui peuvent augmenter le risque de cancer de la bouche. Il s’agit notamment de la prise de médicaments pour supprimer le système immunitaire en cas de rejet de greffe ou pour traiter des maladies immunitaires. Certains syndromes génétiques comme l’anémie de Fanconi ou la Dyskératose congénitale comportent un risque élevé de cancer de la bouche et de l’oropharynx.

Histoire personnelle

Les personnes qui ont eu un cancer de la bouche ont un risque accru de développer un autre cancer de la bouche. Ce risque est accru si elles continuent à consommer du tabac et de l’alcool.

Mais n’oubliez pas :La plupart des personnes présentant des facteurs de risque connus de cancer de la bouche ne développent pas la maladie.