Les humains sont incroyablement variables, avec des institutions qui changent à travers les cultures et à travers le temps. Ces rituels d’accouplement humains bizarres en témoignent.

Les humains sont énormément variables. À peu près toutes les institutions que nous avons sont sujettes à des modifications sans fin à travers les cultures et le temps. Même les hypothèses sous-jacentes à des choses que nous tenons pour acquises, comme la démocratie, l’argent, ou l’utilisation de l’argent pour saper la démocratie, sont susceptibles de changer d’un pays à l’autre. Bien sûr, certaines institutions sont plus variables que d’autres.

Le sexe, par exemple, est quelque chose que les humains ne semblent pas pouvoir réussir. Nous ne cessons de changer les règles, d’inventer de nouvelles coutumes pour réglementer l’acte, de changer ces règlements sur un caprice culturel, puis de déclarer qu’il n’y a qu’une seule bonne façon de faire et de punir les gens qui oseraient penser que les règles pourraient être changées pour n’importe quelle raison.

C’est pourquoi cela peut être un choc lorsque nous sortons de notre bulle culturelle et que nous trouvons des gens qui font le sexe de façon incorrecte. Des institutions inconnues remettent en question nos idées du bien et du mal, et parfois même notre sens du bien et du mal, et révèlent un ensemble d’hypothèses si différentes des nôtres que nous sommes obligés de repenser nos propres règles (encore).

Une cabane d’amour pour une adolescente, construite par ses parents

L’idée que les filles de 13 ans ne devraient pas dériver d’un amant occasionnel à un autre est tellement ancrée dans la pensée occidentale que je suis en fait un peu mal à l’aise en écrivant cette phrase. Officiellement, les filles de sixième année sont chastes et ne s’intéressent pas au sexe, et honte à toi d’y penser, espèce de pervers.

Cette attitude fait partie de ces valeurs humaines universelles absolument inaltérables, qui, par coïncidence, ont grandi dans une société où les filles qui ont des enfants trop tôt ruinent la situation économique de leur famille. Chez les Kreung du Cambodge, cependant, les enfants supplémentaires sont essentiellement des aides gratuites autour de la ferme, de sorte que ces inhibitions n’ont jamais eu de raison de grandir. Ce qui pourrait expliquer pourquoi les parents des villages Kreung construisent des huttes spéciales pour leurs filles qui viennent de commencer la puberté, généralement vers l’âge de 13 ans.

Les filles kreung ont le droit d’inviter chez elles tous les garçons qu’elles aiment, et ces derniers peuvent rester aussi longtemps que la jeune femme le leur permet. Si elle se lasse d’un garçon, ou si elle décide d’essayer le sexe avec quelqu’un d’autre pendant un certain temps, tout ce qu’elle a à faire est de dire le mot et il en est ainsi.

L’idée semble être que, puisque le divorce est si peu commun chez les Kreung, les filles ont besoin d’un endroit sûr pour semer leur avoine et découvrir ce qu’elles aiment avant de s’installer avec un mari.

Tous les enfants nés à la suite de cette expérimentation sont soit adoptés par le mari éventuel de la fille, soit élevés par la fille et sa famille. Bien sûr, nous, dans l’Occident avancé, savons que c’est ridicule. Tout le monde sait que les adolescentes doivent être maintenues dans l’ignorance et la réclusion, et que celles qui tombent enceintes doivent être renvoyées de l’école et obligées, par la honte, de donner les bébés à l’adoption parce que les bons d’alimentation sont pour les profiteurs.