Avec les ruines emblématiques du Colisée, les temples déchus du Forum romain et l’oculus ouvert du Panthéon dispersés dans le cœur du centre, Rome est essentiellement un glorieux musée à ciel ouvert. Cependant, certains des meilleurs sites antiques sont cachés juste sous la surface ou nichés dans les coins plus tranquilles de la ville.

Voici où trouver les plus belles ruines romaines secrètes :

Domus Aurea

Le palais d’or de Néron était l’un des bâtiments les plus incroyables construits dans la Rome antique. Il a été rendu possible grâce à un incendie massif qui a anéanti la majeure partie de la ville en 64 après JC. Après avoir joué du violon pendant que Rome brûlait, Néron a profité de tout l’espace laissé par l’incendie destructeur pour se construire le plus grand palais que le monde ait jamais vu. La Domus Aurea, parfois appelée “Palais d’or de Néron”, était située au sommet de la colline Caelian et son terrain s’étendait sur plus de 300 hectares. Le palais lui-même était couvert de marbre et de fresques extraordinaires, mais tout cela a été perdu après la mort de Néron.

Le palais d’or ostentatoire était un rappel amer du style de vie somptueux que l’empereur impopulaire avait mené, aussi ses successeurs ont-ils enterré la belle villa et rasé son lac artificiel pour construire le Colisée. Les ruines de la Domus Aurea sont restées perdues jusqu’au 15e siècle, lorsqu’un jeune Romain a failli tomber à travers un trou dans ce qui s’est avéré être le plafond du palais. Les travaux d’excavation sont toujours en cours, mais vous pouvez visiter plusieurs des salles principales lors d’une visite archéologique, voir des exemples de l’art autrefois grandiose, et participer à une expérience de réalité virtuelle pour avoir une idée de la grandeur passée.

Pyramide de Cestius

Les Romains étaient épris de la culture égyptienne et à mesure que leur empire s’agrandissait, les anciens empereurs se sont servis dans les obélisques d’Égypte. Les piliers couverts de hiéroglyphes peuvent encore être repérés dans la ville, mais l’exemple le plus intéressant de l’influence égyptienne se trouve à la lisière du quartier moins visité du Testaccio – une pyramide imposante. Le monument a été construit en 12 avant J.-C. comme tombeau pour Gaius Cestius, un riche citoyen romain. La structure a ensuite été intégrée aux murs fortifiés qui entouraient la ville et est restée remarquablement bien conservée. Il existe des visites occasionnelles de l’intérieur restauré de la pyramide, mais les côtés parfaitement inclinés sont plus impressionnants de l’extérieur. Après avoir admiré le monument étincelant, continuez à suivre la Via Marmorata pour prendre un petit remontant au Tram Depot. Le chariot en plein air avec des sièges mignons ressemblant à un parc sert des cafés spécialisés, ainsi que du vin et des cocktails plus tard dans la journée.

Basilique de San Clemente

Certaines des 900 églises de Rome abritent des chefs-d’œuvre du Bernin, des tombeaux conçus par Michel-Ange et des peintures du Caravage dignes d’un musée, mais l’église la plus intéressante de la Ville éternelle pourrait bien être la basilique de San Clemente. La petite église est éclipsée par le Colisée à deux pâtés de maisons de là, mais elle vaut le détour pour admirer la mosaïque du XIIe siècle qui scintille au-dessus de l’autel. Cependant, la jolie basilique médiévale n’est que le premier niveau du bâtiment à plusieurs niveaux. La structure actuelle a été construite directement sur une église plus ancienne, datant du IVe siècle. Pour un prix d’entrée modique, vous pouvez traverser les siècles pour arriver aux véritables fondations du bâtiment : loin sous la rue actuelle se trouve un temple mithraïque caché. L’autel du culte est encore visible et constitue l’un des plus beaux exemples d’un ancien Mithraeum à Rome et vraiment l’une des ruines romaines les mieux cachées de la ville.

Arche de Janus

Le Forum romain est parsemé d’arcs de triomphe élaborés mais en ruine. En fait, le seul arc à quatre côtés encore existant à Rome se trouve à une courte distance de marche – discrètement caché derrière le Circus Maximus. L’arc de Janus reste un peu un mystère. Il a probablement pris son nom à la Renaissance, en référence au dieu romain Janus qui était parfois représenté avec quatre têtes. Cependant, son nom et sa fonction d’origine ont été perdus pour l’histoire. Les niches aujourd’hui vides qui recouvrent la couche supérieure étaient probablement décorées de statues, et vous pouvez voir une pierre représentant Minerve sur le côté nord de l’arc majestueux. L’extérieur en marbre blanc, qui s’élève à 16 mètres de haut, a été récemment restauré, mais peu de visiteurs connaissent ce monument caché. Si vous vous arrêtez devant l’arche ancienne, vous remarquerez peut-être qu’elle est juxtaposée à une installation moderne : une sculpture de rhinocéros grandeur nature qui fait partie de l’espace d’art expérimental d’Alda Fendi situé juste à côté. L’effet du monument est le plus impressionnant la nuit, lorsque l’unique arche quadrifrons est éclairée de façon spectaculaire par le dessous.

Parco degli Acquedotti

L’un des espaces extérieurs les moins explorés de Rome, le Parco degli Aquedotti offre un avant-goût de la grandeur des célèbres aqueducs de Rome. Pratiquement sans touristes, les habitants savent que cette section du Parco dell’Appia Antica est un endroit idéal pour profiter du temps presque parfait de Rome. Des aqueducs massifs et bien préservés traversent des collines verdoyantes, passant parfois devant des habitations de banlieue modernes. Les grandes zones herbeuses situées sous les aqueducs sont remplies de familles qui pique-niquent le week-end, mais vous pouvez également louer un vélo pour explorer le parc. Les aqueducs eux-mêmes datent de deux époques différentes, mais les plus imposants sont les ruines de l’Aqua Claudia, qui a été achevé en 52 après JC. La structure en pierre s’étendait sur 69 kilomètres (43 miles) pour apporter de l’eau douce de la campagne aux citoyens de Rome.

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