- Pourquoi interdire les devoirs ?
- Pros de l’interdiction des devoirs
- Les devoirs ne peuvent pas améliorer les résultats scolaires
- Les devoirs à la maison causent du stress et de l’épuisement
- Les devoirs perturbent la vie de famille
- Les inconvénients de l’interdiction des devoirs
- Les devoirs favorisent les compétences d’étude et l’apprentissage indépendant
- Les devoirs donnent aux parents l’occasion de s’impliquer
- Les devoirs permettent de suivre la compréhension du contenu académique par l’élève
- Interdire ou ne pas interdire?
Pourquoi interdire les devoirs ?
Si vous avez suivi les dernières tendances en matière d’éducation, vous avez peut-être remarqué que les écoles des États-Unis et du Canada ont de plus en plus commencé à interdire les devoirs. Pourquoi les éducateurs s’engagent-ils dans cette pratique apparemment ”peu orthodoxe” ? Nous avons énuméré les avantages et les inconvénients de l’interdiction des devoirs ci-dessous pour votre considération.
Pros de l’interdiction des devoirs
Les devoirs ne peuvent pas améliorer les résultats scolaires
Malheureusement, aussi fortement débattus que soient les devoirs, il y a eu peu de recherches concluantes ou scientifiques indiquant leur efficacité. L’une des rares études à aborder cette question a été menée en 2006 et était, en fait, une méta-analyse d’expériences précédentes. L’analyse a mis en évidence une certaine corrélation entre les devoirs et les résultats scolaires, qui était plus forte pour les élèves de 7e année et plus que pour les élèves de moins de 6e année. Cependant, elle a également reconnu des défauts de conception dans toutes les expériences analysées et a recommandé de poursuivre les recherches sur le sujet. Notez que la corrélation qu’elle a trouvée n’était pas équivalente à un lien de causalité.
Les devoirs à la maison causent du stress et de l’épuisement
Les sondages sur les devoirs à la maison ont tendance à mettre en évidence un problème spécifique : le stress. Une enquête canadienne (2009) a révélé que 23 % des enseignants du primaire et 45 % des enseignants du secondaire voyaient des signes de stress lié aux devoirs chez leurs élèves. Une autre enquête, menée par l’Association for Supervision and Curriculum Development (ASCD) auprès d’élèves du secondaire à risque, a révélé que l’incapacité à faire ses devoirs était souvent citée comme un facteur dans la décision d’abandonner l’école. Mais vous n’avez pas besoin d’études pour vous dire ce que vous pouvez constater par vous-même, que vous soyez étudiant, éducateur ou parent : des heures de devoirs chaque jour en plus d’un emploi du temps scolaire complet et d’activités extrascolaires, c’est beaucoup à gérer, ce qui fait que certains élèves ressentent du stress.
Les devoirs perturbent la vie de famille
Un argument courant avancé par les écoles qui décrètent l’interdiction des devoirs est qu’elles veulent donner à leurs élèves la possibilité de passer plus de temps libre avec leur famille. Et la recherche suggère effectivement que les devoirs perturbent la vie de famille. Selon une enquête réalisée en 1998 (comme vous pouvez le constater, ce débat ne date pas d’hier), près de 50 % des parents ont déclaré avoir eu de sérieuses disputes avec leurs enfants au sujet des devoirs, et 34 % ont indiqué que les devoirs étaient une source de conflit à la maison. Les chercheurs Etta Kralovec et John Buell étaient particulièrement préoccupés par le fait que le temps consacré aux devoirs à la maison prive les parents d’occasions de transmettre leurs propres croyances et compétences culturelles à leurs enfants.
Les inconvénients de l’interdiction des devoirs
Les devoirs favorisent les compétences d’étude et l’apprentissage indépendant
Les partisans du maintien des devoirs à l’école affirment que cette pratique va au-delà de la révision du contenu académique ; elle enseigne également certaines compétences importantes pour la vie. Il faut de la discipline et de la responsabilité pour terminer ses devoirs à temps plutôt que de céder aux nombreuses distractions dont disposent les enfants d’aujourd’hui. Et les élèves qui font leurs devoirs seuls pratiquent l’apprentissage indépendant, en résolvant les problèmes par eux-mêmes. L’argument propose que ces compétences seront inestimables dans les futurs efforts éducatifs et professionnels d’un élève.
Les devoirs donnent aux parents l’occasion de s’impliquer
L’une des trois principales raisons autodéclarées par les enseignants pour donner des devoirs est ”de montrer aux parents ce qui est appris à l’école.” Les parents qui veulent s’impliquer dans l’éducation de leurs enfants ont la possibilité de s’informer sur leurs devoirs et d’examiner leurs travaux afin de se faire une idée non seulement des sujets enseignés mais aussi de la compréhension de ces sujets par leurs enfants. Harris Cooper, professeur à l’Université Duke et partisan des devoirs, donne des preuves anecdotiques de parents réalisant que leurs enfants avaient des difficultés d’apprentissage seulement lorsque ”les devoirs le leur ont révélé”.
Les devoirs permettent de suivre la compréhension du contenu académique par l’élève
L’un des principaux objectifs des devoirs pour un enseignant est d’aider à évaluer la compréhension par l’élève de la matière qu’il apprend. Bien que l’on puisse soutenir que les devoirs et les examens en classe peuvent également atteindre le même objectif, les tests exigent une préparation à la maison et créent peut-être encore plus d’anxiété et de stress que les devoirs à la maison. À cette fin, les devoirs peuvent être un moyen moins pressant pour les enseignants d’évaluer les progrès des élèves dans un contexte moins exigeant.
Interdire ou ne pas interdire?
En fin de compte, la décision de tenter ou non d’interdire les devoirs, ou simplement de minimiser la quantité de devoirs, revient à chaque district et éducateur. La chose la plus importante est de considérer tous les facteurs à portée de main, tels que ceux décrits ci-dessus. Quelle que soit votre position sur les devoirs à la maison, nous sommes tous d’accord pour dire que des recherches plus concluantes sur le sujet seraient utiles. Pour l’instant, en l’absence de preuves scientifiques convaincantes, la question semble être surtout une question d’opinion.
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